Le message à l'unisson des clubs de Ligue 1 contre le piratage… comme une réponse de la LFP à DAZN

La Ligue 1 se mobilise contre le piratage. Les comptes X des 18 clubs de l’élite ont diffusé ce vendredi matin un message commun pour inciter leurs supporters à s’abonner aux offres des diffuseurs officiels et éviter de recourir à des procédés illégaux pour suivre les rencontres. Chaque vidéo comporte un texte similaire adossé à des images propres à chaque équipe.
"S’abonner à une offre l’égale, c’est faire gagner" tous les clubs de L1
Pour Marseille par exemple, il prend cette forme: "L’abonnement aux diffuseurs officiels est essentiel pour l’économie de l’Olympique de Marseille. Espoirs, éducateurs, champions, l’amour du maillot. Chanter, vibrer, célébrer ensemble. Stop au piratage. S’abonner à une offre l’égale, c’est faire gagner l’OM." Le nom du club et les images changent en fonction de qui les diffuse.
Cette campagne intervient quelques semaines après les vives tensions entre DAZN, diffuseur de huit matchs de Ligue 1 par journée, et la LFP. En février, le groupe britannique avait payé la moitié de la dernière échéance due en reprochant à la Ligue et l’Arcom (le gendarme de la TV française) de ne pas suffisamment s’attaquer au piratage en ligne responsable, selon DAZN, de son faible nombre d’abonnés (environ 500.000 en France).
DAZN reprochait également un manque de collaboration des clubs pour des sujets souhaités par les équipes de tournage. La LFP avait alors attaqué DAZN en référé pour obtenir le paiement de la moitié des 70 millions d’euros dus pour la dernière échéance. Elle s'était désistée de ses poursuites quelques jours plus tard, le 27 février, après le règlement de la dette. Les deux parties avaient annoncé la reprise de leur médiation et un réchauffement de leurs relations.
En février, Brice Daumin, le patron de la branche française de la plateforme de streaming, avait déploré le trop grand attentisme de la Ligue dans la lutte contre le piratage. "Mi-décembre, nous sommes allés voir la LFP avec un plan d'action pour mieux protéger notre exclusivité, lutter contre le piratage, bénéficier d'un meilleur soutien des clubs pour rendre le produit Ligue 1 beaucoup plus attractif", avait-il déclaré. "Mais elle n'est jamais revenue vers nous. Alors le 5 février, nous avons payé la moitié du montant dû, 35 millions et mis les 35 millions restants sous séquestre en attendant une réponse de la Ligue. Pour créer un électrochoc."
"L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ne travaille pas les week-ends", avait-il aussi déploré dans le Figaro. "En Angleterre, on est capable de bloquer 10.000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18.000. Et l’Arcom, c’est 5000 par an. Autrement dit, l’Italie réalise en un week-end ce que l’Arcom met trois ans et demi à faire! Ce n’est pas une critique. Ils n’ont pas suffisamment de moyens et ce sujet doit être adressé. (...) Lorsqu’on achète une casserole, on ne s’attend pas à avoir une passoire."