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Dissolution de groupes de supporters: un retour du dialogue, mais une menace toujours présente

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Le ministère de l'Intérieur, lancé dans un projet de dissolution de plusieurs groupes de supporters en France, a accordé lundi un sursis aux ultras de l'AS Saint-Etienne, sous réserve de garanties apportées par le club stéphanois. Mais cette discussion entre toutes les parties ne signifie pas la fin de la menace.

Un peu de dialogue. Mardi soir, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'ouverture d'une période de dialogue avec les représentants de l'ASSE "avant de prendre toute décision" sur une éventuelle dissolution des Green Angels et des Magic Fans, souhaitant "examiner les garanties" que le club est "en mesure d’apporter pour assurer un retour effectif au calme et la fin des violences de la part des deux groupes de supporters".

Les dirigeants des Verts seront reçus dans le courant de la semaine prochaine par les services des deux ministères, Intérieur et Sports, afin d'exposer ces garanties. Cette période de sursis pour les fans des Verts permet aussi d'apaiser la situation. Mais cette discussion entre toutes les parties ne signifie pas la fin de la menace de dissolution pour plusieurs groupes de supporters français.

D'autres groupes bientôt visés ?

En clair, le ministère de l'Intérieur veut conserver cette menace avec l'objectif de ramener le calme dans les tribunes françaises, sans pour autant présenter un plan global sur ce sujet. Certains interlocuteurs estiment que cette volonté de discuter permet d'apaiser la situation à l'approche du derby entre Saint-Etienne et Lyon, le 20 avril prochain. Un match classé à risques et qui se déroulera sans les supporters lyonnais. 

L'idée de dissolutions n'est pas du tout enterrée pour autant. Comme indiqué lundi matin par RMC Sport, le ministère de l'Intérieur réfléchit fortement à instruire de nouvelles procédures contre plusieurs entités de fans sur le sol français. Des groupes de supporters du PSG et de l'Olympique Lyonnais pourraient être concernés par ces procédures.

Tout dépendra des remontées effectuées par les services juridiques du ministère de l'Intérieur. Dans le même temps, les services de Bruno Retailleau rappellent qu'il faut aussi accentuer les interdictions administratives de stade en France. Le pays est très en retard dans ce domaine. "Le retour de l'ordre public est la seule boussole du ministre. Ces groupes visés par cette procédure de dissolution ont participé depuis des mois à plusieurs troubles de l'ordre public, c'est pour cette raison qu'ils sont visés aussi rapidement", martèle une source ministérielle. En attendant, l'Association nationale des supporters n'a toujours pas repris le dialogue avec les autorités compétentes. 

Nicolas Pelletier