Kevin De Bruyne quittera Manchester City, mais pour aller où ? Voici les options qui s'offrent à lui
Kevin De Bruyne l'a annoncé : "il est temps de se dire au revoir". Il quittera l'Angleterre dans trois mois. Mais pour aller où ?

- Publié le 04-04-2025 à 17h10

"Recevoir un tel contrat à mon âge signifie qu'ils me font confiance jusqu'à ce que je sois vraiment vieux." C'est par ces mots que Kevin De Bruyne réagissait ironiquement à la signature de son nouveau contrat de quatre ans en 2021. Nous voilà au terme de celui-ci, qu'il a décidé de respecter jusqu'au bout, jusqu'à son 34e anniversaire qu'il fêtera le 28 juin prochain. Sans vouloir aller plus loin.
"Que cela nous plaise ou non, il est temps de se dire au revoir. Suri, Rome, Michèle et moi sommes tellement reconnaissants de ce que cet endroit a représenté pour notre famille. Manchester figurera toujours sur les passeports de nos enfants, mais surtout, cette ville restera à jamais dans nos cœurs. Ce sera toujours notre maison. Chaque histoire a une fin, mais celle-ci fut sans aucun doute le plus beau chapitre", a-t-il conclu dans un message posté ce vendredi, à 11 h 55, heure anglaise.
Dix ans, dix-huit trophées
Si l'on suit la logique d'alternance (un match sur deux) instaurée par Pep Guardiola depuis plusieurs semaines, Kevin De Bruyne sera titulaire ce dimanche à Old Trafford, un stade dans lequel il disputera son neuvième et dernier derby de Manchester. Le premier fut en octobre 2015, deux mois après son arrivée à Manchester City. Le dernier se fera deux mois avant son départ au terme de près de 420 matchs, ou peut-être un peu plus s'il décide de disputer la Coupe du monde des clubs (même Pep Guardiola ne sait pas ce qu'il en est).
Que cela nous plaise ou non, il est temps de se dire au revoir.
À ce jour, son total s'est arrêté à 413 rencontres disputées dans le maillot skyblue. Avec à la clef : 106 buts, 174 décisives, 18 trophées soulevés (dont la Ligue des champions) et plus de 180 millions d'euros de salaire cumulé. Deuxième plus imposant palmarès de l'histoire du football belge (23 trophées tous clubs confondus, juste derrière les 24 de Thibaut Courtois), Kevin De Bruyne s'en ira tel un Roi légendaire, dix ans après être arrivé dans la peau d'un petit Prince au visage enfantin.
"Je suis arrivé ici grâce au football, pour poursuivre mes rêves. Je ne savais pas que cette période allait changer ma vie. Cette ville, ce club, ces gens… ils m'ont tout donné. Je n'avais pas d'autre choix que de tout donner en retour. Et au final… nous avons tout gagné", a résumé King KDB.

Le choix de son corps
Trois options s'offraient à Kevin De Bruyne : prendre sa retraite, rester une saison de plus ou accepter un dernier défi à l'étranger. Vu son souhait de participer à la Coupe du monde 2026 avec les Diables rouges, la première s'est vite envolée. La deuxième a quant à elle longtemps été étudiée, jusqu'à ce que son corps ne prenne une grande partie de la décision à sa place.
Je ne savais pas que cette période allait changer ma vie.
Ces derniers mois, il n'avait cessé de répéter qu'il préférait d'abord se concentrer sur son retour en forme avant de songer à une éventuelle prolongation. Mais les mots de Pep Guardiola sont ensuite quasiment toujours allés dans le sens d'un départ. "J'aimerais l'avoir à 23 ans et lui signer un contrat de 10 ans de plus. Mais ce n'est pas possible", a lancé l'entraîneur espagnol début décembre, avant d'évoquer ses problèmes physiques réguliers le mois suivant. "Il s'agit de savoir comment il va jouer jusqu'à la fin de la saison, de son âge et de beaucoup d'autres choses."
Idem en février, en faisant un parallèle avec David Silva, parti du club à 34 ans lorsque son contrat expirait. "Il est complètement honnête avec lui-même et il va décider ce qu'il ressent, ce qu'il peut faire dans la prochaine période de sa vie. En été, il aura 34 ans donc il doit décider comme ce qui s'est passé avec David Silva par exemple, et beaucoup d'autres joueurs."
Les fans de City gardaient encore un espoir de le voir poursuivre. Mais d'autres signaux sont ensuite apparus ces dernières semaines. Comme lorsqu'il est allé remercier – tout seul – ses supporters à plusieurs reprises lors de la défaite contre Liverpool, ou après l'élimination en Ligue des champions face au Real Madrid. Il savourait ces moments et se montrait surtout reconnaissant envers toutes les louanges et les applaudissements reçus au cours de ces saisons historiques.
On l'a toutefois encore vu par épisodes ces dernières semaines à City et lors des deux derniers matchs des Diables rouges, Kevin De Bruyne peut encore se montrer exceptionnel, malgré ses 33 ans. Et la direction d'un club se frotte actuellement les mains en sachant qu'il sera bientôt l'un de ses joueurs. On imagine en effet mal KDB annoncer son départ sans avoir déjà négocié au préalable avec au moins un club. Reste à savoir lequel il choisira
Le rêve américain ou l'Arabie
La logique serait que Kevin De Bruyne opte pour les États-Unis. Le confort et le style de vie plaident dans ce sens, tout comme l'organisation du Mondial 2026 sur le sol américain (avec le Canada et Mexique). Il aurait ainsi l'occasion de s'habituer au rythme et aux pelouses nord-américaines. Plusieurs clubs de Major League Soccer sont à ce jour économiquement capables de l'accueillir : il réclamerait au moins deux ans de contrat et son salaire pourrait flirter avec les 15 millions de dollars par an.
La franchise de New York City, qui fait partie du City Football Group, pourrait être un prétendant sérieux et lui offrirait par ailleurs une reconversion certaine dans le giron du groupe. Mais KDB ne se verrait pas déménager dans une grande ville sur la côte Est considérée comme "plus froide". L'Inter Miami de Lionel Messi devrait de son côté se séparer de l'une de ses stars (Busquets, Suarez ou Alba) pour l'accueillir, comme le Los Angeles FC, le Los Angeles Galaxy ou Atlanta United.
Kevin adore la Californie. Il vient ici chaque année en vacances.
En revanche, une équipe possède à la fois l'envie et la place nécessaire, ainsi que le cadre de vie rêvé : le San Diego FC. La toute nouvelle franchise (qui dispute sa première saison) aurait en tout cas déjà entamé des démarches avec cette franchise possédée par des Amérindiens (les Sycuan) et Mohamed Mansour, un homme d'affaires anglo-égyptien. Pour The Athletic, San Diego aurait une longueur d'avance "depuis près d'un an". Problème : "il ne rentre pas dans notre budget pour le moment", a récemment admis Tyler Heaps, directeur sportif du San Diego FC qui assure par contre avoir déjà discuté avec lui et que "Kevin adore la Californie" étant donné qu'il "vient ici chaque année en vacances".
Nul doute que San Diego cherchera à résoudre ce problème financier. Mais dans le cas contraire, KDB pourrait céder aux appels incessants de l'Arabie saoudite. Dernier candidat en date : le Neom SC, club de D2 qui devrait être promu la saison prochaine grâce à ses moyens exorbitants. L'idée serait de faire du Diable rouge l'emblème de ce nouveau venu dans le paysage saoudien. "À mon âge, il faut être ouvert à tout, avait-il en tout cas répondu l'été dernier à propos d'un avenir en Arabie saoudite. On parle de sommes d'argent incroyables pour ce qui pourrait être la fin de ma carrière. Parfois, il faut y penser."