Sclessin s'impatiente : le Standard est sous pression avant le double affrontement contre OHL
La pression sera grande, ce mardi soir dans un Sclessin qui en a ras le bol de ne plus gagner.
- Publié le 22-04-2025 à 06h41
Sclessin commence à méchamment fulminer. La marmite bout, et ce n'est pas parce que ce ne sont que les Europe playoffs que le public restera calme éternellement. Sans oublier que le processus du rachat, en cours, continue de susciter un scepticisme tenace, notamment au sein des influents groupes d'animations.
Le Standard vit certes une saison éprouvante, physiquement et psychologiquement, mais l'égalisation concédée tardivement, samedi soir contre Westerlo (1-1), et qui a étiré la série de matchs de playoffs 2 sans victoire à 24, était à classer parmi les fautes professionnelles. C'est la troisième fois en quatre matchs que les Rouches sont rejoints après avoir mené. Comme contre Malines. Comme à Dender. Résultat des courses, ils pointent désormais à quatre longueurs de Charleroi avant de défier OH Louvain deux fois en cinq jours.
Les joueurs travaillent comme des chiens et leurs datas sont très bonnes.
"On va encore parler de cette série mais, la vérité, c'est que je suis super fier d'être l'entraîneur de cette équipe, lançait Ivan Leko samedi soir. Je sais à quel point je suis derrière leur dos, tous les jours, à les pousser sans cesse. Ils travaillent comme des chiens et leurs datas dans ces playoffs sont très bonnes. Preuve qu'ils se donnent, qu'ils poussent. Ils mériteraient plus."
Le craquage d'Ayensa
Alors que la nomination du nouveau directeur sportif est attendue très prochainement, le Standard aborde donc cette semaine sous pression. Il est temps de gagner.
D'abord pour eux-mêmes. Pour se récompenser de ces tas d'efforts dont parle Leko.
Aussi pour remercier le public, fabuleux tout au long de la saison mais dont la patience s'effiloche.
Enfin, pour casser la mauvaise série et enclencher une dynamique plus positive. "On méritait mieux et ce n'est pas la première fois que cela arrive. On doit être plus mature, plus roublard", pointait Boli Bolingoli.
Samedi, après avoir chanté nonante minutes durant, les supporters ont lancé quelques critiques. "Où êtes-vous ?", "Ce n'est pas possible de se faire rejoindre comme ça !", "Il faut se donner pour le blason, on ne lâchera pas et vous ne pouvez pas lâcher", a-t-on notamment pu entendre au mégaphone.
Face à la T3, Matthieu Epolo et Dennis Ayensa ont tenté de dialoguer. "Pas facile avec le bruit, la distance par rapport aux tribunes et le fait que je ne parle pas bien français, racontait l'attaquant allemand, buteur un peu plus tôt. Je comprends totalement les fans. D'habitude, je contrôle mes émotions mais, là, j'étais très fâché. Très déçu. J'ai craqué (NdlR : on l'a notamment vu invectiver un équipier et fracasser sa gourde au sol). On ne pouvait pas ne pas gagner ce match. J'avais envie de manger la pelouse de rage."
Serrer les boulons défensivement
Pour gagner, le Standard ne doit pas encaisser. C'est une règle tacite, cette saison. Parce que, sans Zeqiri et Hountondji, marquer deux buts dans le même match relève presque de l'illusoire. Le Béninois souffre d'une pubalgie, a révélé Leko, et aucun risque ne devrait être pris avec lui.
L'espoir de revoir le Suisse dès ce mardi est maigre aussi. À charge pour Ayensa d'alimenter le marquoir. Il l'a fait contre Westerlo en étant repositionné en véritable n°9. Une libération méritée. Son 8e but de la saison. Mais c'est aussi et surtout défensivement que les Rouches doivent resserrer les boulons et gommer les erreurs individuelles qui coûtent cher.
Sous peine d'alimenter le feu qui chauffe sous la marmite déjà bouillante.