Genk suit l'exemple de l'Union, c'est pourquoi le Club de Bruges est le grand favori pour le titre : "D'une valeur inestimable... ou pas"

Alors que les Play-offs battent leur plein, le Club de Bruges continue de se distinguer par une constance qui fait défaut à bon nombre de ses rivaux directs. Malgré une saison 2022-2023 en demi-teinte, conclue à une modeste quatrième place, les Blauw & Zwart ont été sacrés champions à six reprises sur les neuf dernières années. Une régularité qui s’explique, entre autres, par une gestion exemplaire de la pression et un socle d’expérience inégalé dans le championnat belge.

Le Club a une solution pour tous ses problèmes

Depuis 2015-2016, le Club a bâti un axe solide autour de Brandon Mechele et Hans Vanaken, ensuite rejoints par Simon Mignolet. Ces piliers ne se contentent pas de briller individuellement, ils assurent également la cohésion du groupe.

À Bruges, les leaders donnent l'exemple et gardent leur sang-froid, quelles que soient les circonstances. Aucun scandale de vestiaire, pas de tensions visibles chez les remplaçants frustrés. Même l’épisode Skov Olsen, qui aurait pu perturber l’équilibre, a été géré avec fermeté et pragmatisme.

Cette solidité mentale se traduit aussi sur le terrain. Quand les débats deviennent serrés, le Club ne flanche pas. Il sait, à défaut de gagner, éviter la défaite. Une capacité précieuse, qu'il manque encore à des clubs comme Genk et l'Union Saint-Gilloise. Ces derniers ont récemment payé le prix fort face aux Brugeois, alors qu’ils semblaient en mesure de mieux faire.

Une valeur inestimable... ou pas

Cette expérience, que certains jugeraient inestimable, a pourtant un prix bien réel. Ce n’est pas un hasard si Hans Vanaken et Simon Mignolet sont les deux joueurs les mieux payés du championnat, avec un salaire annuel supérieur à trois millions d’euros. Une rémunération à la hauteur de leur impact, sur et en dehors du terrain.

Du côté de Genk, seul Bryan Heynen reste du dernier sacre de 2019. Il doit aujourd’hui endosser le rôle de guide, mais le poids du passé récent pèse encore. Le club limbourgeois avait déjà vu le titre lui échapper en 2023 après avoir vendu Paul Onuachu à la trêve. Rien n’est encore joué cette saison et Genk saura ce soir de qui il devra s'inspirer pour aller chercher les lauriers. Bruges, lui, reste fidèle à ses principes : lucide, uni, et prêt à frapper au bon moment.